Monday, January 26, 2015

Un siècle pour restaurer 700 sites miniers


La facture est estimée à 1,2 milliard de dollars de fonds publics québécois


Alexandre Shields - 26 janvier 2015

Photo: Lawrence Côté-Collins
La facture totale pour la restauration des sites miniers orphelins
équivaut en outre à se priver complètement de redevances 
pendant une décennie
De nouvelles données obtenues auprès du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) indiquent que le gouvernement du Québec a dépensé près de 103 millions de dollars au cours des huit dernières années dans la gestion du « passif environnemental minier ».

Ce montant équivaut à une moyenne annuelle de 12,8 millions de dollars depuis que Québec a inscrit ces sites abandonnés aux comptes publics, en 2007. Après avoir dépassé les 15 millions de dollars par année entre 2011 et 2013, les dépenses pour la restauration ont chuté à 10,6 millions l’an dernier.

Or, la facture totale chiffrée par le MERN en mars 2013 précise que l’État québécois devra injecter 1,2 milliard de dollars de fonds publics pour compléter la restauration des 700 sites disséminés sur le territoire. En supposant que le gouvernement décide de maintenir la moyenne annuelle actuelle des montants dépensés, il faudra un total de 93 ans pour venir à bout de cet héritage, fruit de décennies de négligence environnementale.

En calculant les redevances minières perçues par l’État et celles estimées pour la période 2012-2017, la facture totale pour la restauration des sites miniers orphelins équivaut en outre à se priver complètement de redevances pendant une décennie. Ce montant est également similaire à ce qu’il faudrait investir pour régler les problèmes de qualité de l’air des écoles de Montréal, selon la Coalition pour des écoles saines.

Fait à noter, la facture connue à l’heure actuelle pourrait devoir être revue à la hausse. Par exemple, l’automne dernier, la mine Québec Lithium a fermé prématurément ses portes, et ce, avant même d’avoir versé un sou de la garantie financière censée permettre la restauration du site minier. Or, cette garantie avait été fixée à 25,6 millions de dollars. Et en plus de devoir assumer la facture, les contribuables pourraient devoir faire une croix sur des aides financières totalisant 65 millions accordées par Investissement Québec.

Par ailleurs, on ne sait pas, à l’heure actuelle, si d’autres projets miniers n’ont toujours pas versé la garantie financière pour la restauration de leur site d’exploitation, une fois le minerai tiré du sol. En théorie, la loi oblige les exploitants à déposer une garantie financière couvrant 100 % des coûts de restauration.

Exception notable, les fosses à ciel ouvert sont exclues de cette mesure. Or, les principaux projets en développement au Québec à l’heure actuelle sont justement des mines comportant de gigantesques fosses à ciel ouvert. Cela signifie que les fosses de mines comme Osisko, à Malartic, resteront bien présentes dans le paysage pendant au moins plusieurs décennies.

Aucun plan

Même si la restauration des sites miniers abandonnés, entièrement assumée par le trésor public, nécessitera des investissements substantiels pour plusieurs années, le gouvernement du Québec n’a aucun plan formel pour encadrer la mise en oeuvre de ces dépenses.

Le MERN a confirmé au Devoir qu’aucun plan d’action n’existe. Une mesure inscrite dans le budget 2012-2013 indique simplement que la mise en place d’un « plan de réhabilitation » est envisagée dans le but de réduire le « passif environnemental » réel (880 millions) de 50 % sur une période de 10 ans devant se terminer en 2022. Cela voudrait dire que le gouvernement aurait dû faire passer les investissements annuels à quelque 40 millions, et ce, depuis déjà deux ans. Cela n’a pas été fait.

Selon les informations publiées par le MERN, 198 des quelque 700 sites abandonnés sont d’anciennes mines ayant connu une exploitation. Au moins une cinquantaine de ces sites ont besoin de travaux de décontamination qualifiés de majeurs par Québec. Des travaux de restauration ont d’ailleurs été entrepris en priorité sur ces sites problématiques, dont certains contiennent d’importantes quantités de résidus miniers acides.

Plusieurs sites sont situés en Abitibi-Témiscamingue, une région où l’industrie minière est très présente depuis plusieurs décennies. Dans certains cas, des métaux lourds doivent être récupérés, notamment pour éviter davantage de migration de la pollution. Bien souvent, de l’équipement a été laissé à l’abandon, ou encore des camps miniers entiers.

L’État doit aussi décontaminer un total de 488 sites d’exploration minière. Seulement au Nunavik, on compte 275 de ces sites, dont 18 sites ont été classés « majeurs ».

Pour régler le cas des sites orphelins qui sont à la charge de Québec, la Coalition Québec meilleure mine a déjà proposé l’adoption d’une redevance spéciale d’environ 1 % pour financer un fonds de restauration des sites miniers abandonnés au Québec. Cette proposition a été rejetée non seulement par l’industrie minière, mais aussi par les gouvernements libéral et péquiste.

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Sunday, April 21, 2013

L’éternelle quête de l’or noir

Link: LeDevoir.com

Alexandre Shields - 20 avril 2013


Le Devoir dévoile la carte des 960 forages pétroliers et gaziers réalisés au Québec depuis 1860




Photo : Musée de la Gaspésie, Fonds J. Napoléon Gérard junior
Les installations d’un puits de forage dans le secteur de la Petite 
Fourche, dans le chemin de la Mine, à l’ouest de Gaspé, vers 1950.


L’histoire de la recherche de pétrole et de gaz au Québec se résume depuis 150 ans à une série de rêves de grandeur portés par des promoteurs qui n’ont pour ainsi dire jamais vu leurs espoirs se réaliser. C’est le cas de l’or noir tant convoité de la Gaspésie. Maintes fois, ses partisans ont annoncé l’arrivée de millions de barils du précieux liquide, mais sans succès. Aux échecs du passé s’ajoutent maintenant les craintes quant aux risques environnementaux d’une éventuelle exploitation.

Le gouvernement Marois, comme ses prédécesseurs libéraux, rêve de voir le Québec exploiter ses ressources pétrolières, présumément importantes. Mais les péquistes n’inventent rien en plaidant pour la recherche d’énergie fossile. Ils ne font en fait que s’inscrire dans la foulée des entreprises qui ont tenté, depuis 1860, d’extraire de l’or noir du sous-sol québécois.

Déjà, en 1843, William Logan, véritable père de la géologie au Canada, constate des suintements de pétrole à même le sol dans un secteur de la baie de Gaspé baptisé par la suite Tar Point. La publication d’un rapport sur ses observations attire d’ailleurs l’attention. « Ç’a des incidences auprès de compagnies qui décident de venir faire de l’exploration. C’est ce qui va donner les deux premiers forages, dès 1860 », explique Jean-Marie Fallu, historien et président de Patrimoine Gaspésie.

La Gaspé Bay Mining Company mène ces deux premières tentatives d’exploration et découvre des « indices de gaz et de pétrole ». L’un des puits se trouve à la limite ouest de Gaspé. Et comme on peut le constater sur la carte du Devoir indiquant l’emplacement de chacun des 960 forages réalisés en sol québécois, il se situe tout près d’une zone dont l’entreprise Junex contrôle aujourd’hui les droits d’exploration. Le secteur, nommé Galt, pourrait renfermer plus de 330 millions de barils d’or noir, selon les plus récentes évaluations.

Un autre forage révèle dès 1865 que le sous-sol de Gaspé renferme du pétrole. La Gaspé Oil Company effectue cette nouvelle tentative. Le puits, nommé Conant, a d’ailleurs été reproduit par le graveur néo-brunswickois Thomas Pye. « C’est la première image d’un puits en fonction au Québec, explique M. Fallu. Son témoignage aussi est intéressant. Il dit que la Gaspésie est en train de devenir une nouvelle région pétrolière. » Même si l’entreprise échoue, elle n’en ciblait pas moins un secteur encore convoité aujourd’hui. C’est en effet à quelques dizaines de mètres de là que Pétrolia souhaite forer un nouveau puits horizontal. L’objectif de ce projet controversé et rejeté par la Ville de Gaspé est de vérifier s’il serait possible d’extraire les 7,7 millions de barils que contiendrait le gisement Haldimand.

Thomas Pye n’est pas le seul à croire à l’imminence d’un boom pétrolier en Gaspésie. Les entreprises actives dans la péninsule, toutes contrôlées par des intérêts étrangers, essaient d’ailleurs d’attirer des investisseurs. « En 1866, une brochure publiée à New York vantait les mérites de Gaspé en la présentant comme une des régions pétrolières les plus prometteuses jamais découvertes. On disait aussi que, pour le marché de Londres, Gaspé avait des avantages par rapport aux puits de la Pennsylvanie », explique M. Fallu. Le document prétend en effet que, « sur les marchés européens, le pétrole de Gaspé a un avantage sur celui des localités de la Pennsylvanie quant à la question du transport jusqu’à Londres ».

Pour l’essentiel, les prospecteurs qui parcourent le territoire dans les années qui suivent découvrent uniquement des traces de pétrole. « Les premiers prospecteurs voyaient aussi de l’huile [du terme anglophone oil, qui signifie pétrole] sur les arbres et les feuilles d’arbre. Ils ont découvert que, durant l’été, les ours noirs allaient se baigner dans cette huile. Donc, on peut dire que les ours noirs ont aidé à trouver l’or noir », souligne l’historien. Mais malgré les tests menés à la pointe de la péninsule gaspésienne, les 57 puits forés dans la région sur une période de 40 ans se soldent par des échecs.

Une entreprise britannique, la Petroleum Oil Trust, mise pourtant gros à la fin du XIXe siècle. Elle mène 40 forages en 10 ans, fait construire 120 kilomètres de routes et des maisons pour 150 travailleurs. Elle reçoit même un appui du gouvernement de Wilfrid Laurier, dont le lieutenant québécois, Rodolphe Lemieux, est député de Gaspé. Ce dernier, mais aussi le premier ministre Laurier, ambitionne de faire de Gaspé un port important. La présence de l’industrie pétrolière serait un atout supplémentaire. La Petroleum Oil Trust ne pompe finalement que 300 barils de pétrole avant de faire faillite. 

Les entreprises qui suivent, aujourd’hui toutes tombées dans l’oubli, trouvent au mieux des « indices » de pétrole et de gaz. Mais cette série d’échecs ne décourage pas pour autant les spéculateurs. « Dans les années 1950, un certain Paul Payette fait toute une campagne promotionnelle, rappelle Jean-Marie Fallu. Il invite un photographe professionnel pour faire un album de photos de la région de Gaspé. Il publie dans la presse des photos des puits de forage. Il veut montrer que la Gaspésie connaît un boom pétrolier. Et ça fonctionne, puisque plusieurs personnes de la région lui ont acheté des actions. Mais en 1957, il a fait faillite et plusieurs ont perdu de l’argent. » 

Échecs de Québec 

Même le gouvernement du Québec ne parvient pas, avec la Société québécoise d’initiatives pétrolières (SOQUIP), à faire jaillir le pétrole du sol. La société d’État fore pourtant près de Gaspé dès 1993, non loin des actuels puits Galt de Junex. Elle découvre même du gaz et des « indices » de pétrole. Des anciens de la SOQUIP travaillent aujourd’hui pour Junex, qui fonde de grands espoirs sur son projet Galt. La pétrolière y a déjà extrait plusieurs milliers de barils du précieux liquide au cours de ses activités d’exploration. 

La SOQUIP a aussi échoué dans ses tentatives pour trouver un gisement sur l’île d’Anticosti au cours des années 1970, même si les tests indiquaient la présence de pétrole. Hydro-Québec Pétrole et Gaz, mise sur pied par les péquistes en 2002, n’a pas eu plus de succès sur l’île. Hydro-Québec Pétrole et Gaz n’aurait pas ciblé la bonne formation géologique en 2005. 

Hydro-Québec a cédé en 2008 tous ses droits d’exploration sur Anticosti à Pétrolia, qui compte notamment d’anciens employés de la SOQUIP et du ministère des Ressources naturelles dans son équipe. Mais il a toujours été impossible de savoir ce qu’Hydro-Québec a obtenu en échange de ses permis. Le sous-sol situé sous ces permis pourrait receler 30 milliards de barils de pétrole. 

Au total, l’île renfermerait jusqu’à 40 milliards de barils. Junex et Pétrolia estiment qu’elles devront probablement recourir à la fracturation pour extraire ce pétrole. La première ministre Pauline Marois a dit vouloir étudier cette question, tout en répétant que son gouvernement est favorable à l'exploitation pétrolière au Québec. On planche déjà sur un projet de loi afin de donner le feu vert à l'industrie de l'énergie fossile. Aucune évaluation environnementale de la filière pétrolière n'a jusqu'ici été annoncée. 

L'ampleur des gisements pétroliers qui se trouveraient en Gaspésie et sur l'île d'Anticosti n'a par ailleurs pas été démontrée. «Nous n'en sommes pas à notre premier boom pétrolier», résume l'historien Jean-Marie Fallu. Et cette fois, il ne faudra pas seulement démontrer la valeur commerciale de la ressource. Il faudra aussi tenir compte des impératifs environnementaux et de la contestation populaire. 
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Wednesday, October 31, 2012

Québec - Route 167 - La facture de l’État grimpe de 140 millions

Ledevoir.com
Alexandre Shields   31 octobre 2012


Le gouvernement du PQ veut réévaluer l’entente signée par les libéraux


La route 167 s’allongera de 242 km en direction du Nord-du-Québec,
un projet estimé à plus de 300 millions $. Crédit : Léon Hardy / Polygéo


Le prolongement de la route 167 vers la première mine de diamants du Québec coûtera beaucoup plus cher que prévu. Selon la plus récente évaluation du ministère des Finances, la facture annoncée par les libéraux de Jean Charest pourrait augmenter de plus de 140 millions de dollars. Or l’entente signée avec la minière Stornoway Diamond prévoit que toute dépense supplémentaire sera payée avec des fonds publics. Le Parti québécois ne l’entend pas ainsi et compte revoir cette entente, a appris Le Devoir. 

« L’entente actuelle n’est pas conforme à nos souhaits en regard des finances publiques. Les dépassements de coûts sont trop importants », a souligné mardi Mélanie Malenfant, attachée de presse du ministre des Finances, Nicolas Marceau. « Il y a plusieurs aspects qu’on veut revoir », a-t-elle ajouté.

« On a constaté des dépassements de coûts très importants, a précisé Mme Malenfant. Des 230 millions de dollars que devait coûter la route au départ, nous en sommes maintenant à des coûts qui pourraient atteindre 420 à 470 millions de dollars. C’est le double. » Ce coût équivaut à près de deux millions pour chaque kilomètre de cette route gravelée.

Or, a aussi rappelé la porte-parole des Finances, « dans l’entente qui a été établie avec le gouvernement précédent, 100 % des dépassements de coûts sont assumés par le gouvernement. On veut que le projet fonctionne, mais on veut aussi protéger l’intérêt des contribuables et essayer de voir comment on peut terminer le projet ».

Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
La route 167 coûtera beaucoup plus cher que prévu.
 Et c’est Québec qui doit payer la note.

L’évaluation à 230 millions remonte à 2009, au moment de la première estimation des coûts du prolongement de la route 167 vers la première mine de diamants du Québec. Selon l’entente annoncée en août 2011 entre Québec et la minière vancouvéroise Stornoway Diamond - unique entreprise bénéficiaire de la route pour le moment -, le prolongement de la route 167 sur une distance de 239,5 kilomètres devait coûter 332 millions de dollars.

Le gouvernement du Québec devait investir un minimum de 288 millions de dollars dans le projet. Quant à Stornoway, elle s’est engagée à débourser un total de 44 millions sur une période de 10 ans, et ce, à partir de 2015. L’entreprise doit aussi verser une « contribution maximale » de 1,2 million de dollars par année pour l’entretien de cette route. Mais la participation de la minière au financement de cette infrastructure du Plan Nord est « conditionnelle à la construction de la route dans les délais prévus, à l’obtention de toutes les approbations des organismes de réglementation pour la construction du projet diamantifère Renard et à l’obtention du financement pour le projet Renard ».

Or, devant l’ampleur des dépassements de coûts, le gouvernement péquiste a décidé de revoir tout le dossier, dont l’attribution des contrats aux entreprises qui contruisent la route, surtout sur la partie la plus au nord. Au ministère des Transports, on a aussi indiqué mardi que certains retards avaient été constatés au cours des derniers mois, notamment parce que les travaux nécessitent l’obtention de plusieurs certificats du ministère de l’Environnement.

Selon ce qu’a fait valoir Stornoway dans un communiqué diffusé en fin de journée lundi, la situation devrait retarder la livraison de la route, qui était prévue pour juillet 2013. La minière n’a pas précisé si elle pourrait revoir sa contribution financière, comme le permet l’entente signée avec les libéraux. Elle a simplement indiqué que des « pourparlers » étaient en cours avec le gouvernement. Stornoway a trois lobbyistes inscrits. Ceux-ci ont notamment pour mandat de « s’assurer du respect de l’échéancier de construction de la route afin de permettre de respecter l’échéancier de construction de la mine ». L’entreprise n’a pas rappelé Le Devoir mardi.

Contrairement au gouvernement péquiste, visiblement réticent à payer les dizaines de millions de dollars de dépassements de coûts, les libéraux de Jean Charest avaient décidé de refiler une éventuelle facture au trésor public.

« Je ne commencerai pas à créer de l’incertitude chez les actionnaires », avait fait valoir l’ancien ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, dans le cadre des travaux de la commission parlementaire qui étudiait le projet de loi qui devait permettre de créer la Société du Plan Nord. Malgré les difficultés techniques inhérentes à ce genre de projet, le ministre Gignac jugeait « peu probable » qu’il y ait des dépassements de coûts, à moins de « surprises ». En plus des 240 kilomètres de route traversant 152 cours d’eau sur un territoire exempt de développement, il faut bâtir « au moins 18 ponts », précisent les documents officiels. Les libéraux souhaitaient par ailleurs prolonger la route 100 kilomètres plus au nord pour ouvrir le territoire aux minières.

Le gisement diamantifère situé à 350 kilomètres au nord de Chibougamau a de quoi intéresser d’importants acheteurs de la précieuse pierre. Les plus récentes estimations de l’entreprise de Vancouver font état de réserves diamantifères « probables » de 18 millions de carats. À cela s’ajoutent des « ressources minérales présumées » de 17,5 millions de carats. De quoi assurer plus de 20 ans d’une production dont la valeur devrait se chiffrer en milliards de dollars. La valeur moyenne est estimée à 180 $ le carat.

Pour le moment, les diamants qui seront tirés du sous-sol québécois seront exportés à l’état brut, sans aucune transformation ici. La mine devrait utiliser des carburants fossiles pour son alimentation en énergie. L’entreprise a refusé de payer la facture d’une ligne de transmission de 165 kilomètres qui aurait alimenté son seul projet, comme l’exigeait Hydro-Québec.
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Cordialement,
Alexandre

Friday, August 24, 2012

L’amiante a tué 373 travailleurs entre 2007 et 2010

Link: LeDevoir.com
Amélie Daoust-Boisvert 24 août 2012


L’industrie disait pourtant avoir adopté des règles de manipulation sécuritaire en 1975

Photo : La Presse canadienne (photo) Jacques Boissinot


La mine d'amiante Jeffrey, située à Asbestos

Contrairement à ce qu’affirment les défenseurs de l’industrie de l’amiante, des travailleurs engagés après 1975, date de l’adoption de règles de manipulation sécuritaire dans les mines de la région de Thetford Mines, souffrent bel et bien de maladies liées à leur exposition. Certains en sont morts. 

Leurs noms figurent donc sur la longue liste des travailleurs morts de leur exposition à l’amiante. Entre 2007 et 2010, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) en a dénombré 373 : des mineurs, mais aussi des travailleurs de la construction ou d’usine, par exemple.

Les mineurs malades ont-ils été exposés après 1975, année charnière dans l’adoption de mesures sanitaires dans les mines ? Pas selon le président du Mouvement Pro Chrysotile, Serge Boilard. Il signait dans le quotidien La Tribune, le 11 juillet dernier, une lettre dans laquelle il affirmait qu’« aucun travailleur engagé autant à Asbestos qu’à Thetford Mines, depuis 37 ans, c’est-à-dire depuis 1975, n’a été reconnu atteint de maladies industrielles reliées à l’amiante ».

Cette information a été relayée par le Musée minéralogique et minier de Thetford Mines et la Société de développement économique de la région de Thetford sur leurs pages Facebook respectives. Les internautes ont partagé l’information des dizaines de fois.

Problème : c’est faux.

Le journaliste et fondateur du média indépendant Thetford Actu, Daniel Couture, a eu l’idée de demander à l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches d’ouvrir ses dossiers. Le médecin-conseil Pierre Deshaies a accepté de se plier à l’exercice, aidé de l’infirmière Vicky Bernier. Ensemble, ils ont épluché le registre des maladies à déclaration obligatoire (MADO). Le cancer du poumon lié à l’amiante, l’amiantose et le mésothéliome doivent être déclarés à ce registre.

Ils ont dénombré 174 épisodes de ces maladies chez 163 travailleurs des mines de la région de Thetford Mines déclarés depuis la mise en oeuvre du registre, en 2006. Afin de déterminer si certains avaient été embauchés après 1975, ils ont regardé de plus près 36 dossiers de travailleurs nés après 1940. Ils ont trouvé huit travailleurs embauchés après 1975 que l’exposition à l’amiante a rendus malades.

Le Dr Deshaies est catégorique : « Ils ont été exposés à l’amiante exclusivement dans les mines et après 1975 », dit-il. Les examens médicaux et leur histoire professionnelle dûment versés aux dossiers le confirment. Certains sont décédés aujourd’hui. « Intuitivement, on s’en doutait, dit le Dr Deshaies, car toutes les formes d’amiante dont le chrysotile sont cancérigènes à des degrés divers. Dans les données scientifiques, c’est sans seuil sécuritaire : on vise la plus petite exposition possible. La norme actuelle au Québec est 10 à 100 fois moins sévère que dans d’autres régions du monde. »

Il a également remarqué que certains de ces 8 travailleurs ont été exposés en moyenne à des concentrations d’amiante inférieures à la norme québécoise pour les mines, selon les données fournies par l’employeur. Il rappelle qu’il faut viser la plus petite exposition possible. Il ne peut en révéler plus sur chaque cas sans briser la confidentialité des dossiers. Au moins un mineur était non-fumeur.

« Ma plus grande préoccupation, c’est que les gens disent que c’est complètement sécuritaire. Ça lance de faux messages aux travailleurs et aux familles, ça n’incite pas à la prévention et à prendre toutes les mesures nécessaires pour ne pas s’exposer. Des gens croient vraiment travailler de façon sécuritaire s’ils sont en dessous de la norme », déplore-t-il.

Un doute tenace

Serge Boilard persiste, signe et met en doute les conclusions du Dr Deshaies, qu’il qualifie de « suppositions ». « Il ne donne pas de noms, dénonce-t-il, ces informations étant confidentielles. Étaient-ils fumeurs ? Quel type d’amiante avaient-ils sur les poumons ? Ça n’a peut-être rien à voir avec les mines. Peut-être qu’ils ont travaillé dans la construction. » Il ajoute n’avoir jamais prétendu que l’amiante chrysotile ne pose aucun risque. « L’eau pose un risque de noyade. Est-ce qu’on va interdire l’eau ? », ajoute ce dernier.

Luc Lachance est président de la section 7649 du Syndicat des métallos, qui représente les travailleurs de la mine de Thetford Mines. Même s’il dit ne pas en avoir eu vent, celui qui y travaille depuis le début des années 1990 n’écarte pas qu’il y ait eu des cas de maladies liées à l’amiante chez des travailleurs embauchés après 1975. « Je n’en ai pas entendu parler, mais peut-être qu’il y en a eu, je ne suis pas au courant. En 1975, les améliorations n’étaient pas subitement parfaites », souligne-t-il.

La mine Jeffrey, qui se trouve à Asbestos, en Estrie, n’est pas sur le territoire couvert par l’enquête du Dr Deshaie. Mais le président du syndicat des travailleurs, Rodrigue Chartier, est convaincu comme M. Boilard qu’aucun travailleur embauché après 1975 n’a souffert de son exposition à l’amiante sur le site de l’actuelle mine Jeffrey. « Je voudrais les connaître, car je n’en ai jamais entendu parler », dit-il. Il n’écarte pas qu’un cas puisse ne pas avoir été porté à sa connaissance, mais il en doute. « Quand les travailleurs sont malades, ils nous le disent, car on les défend. Même les retraités s’adressent à nous. » Mine Jeffrey sera relancée sous peu grâce à un prêt de 58 millions de Québec.

Le Devoir a tenté, sans succès, de vérifier cette information auprès de l’Agence de la santé de l’Estrie.

1975, année charnière

C’est après une grève de 7 mois des travailleurs de l’amiante de Thetford Mines, Black Lake et East Broughton qu’est adoptée la Loi sur l’indemnisation des victimes d’amiantose ou de silicose dans les mines et les carrières. Elle sera suivie en 1979 de l’actuelle Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) et la mise sur pied de la CSST.

Les conditions de travail dans les mines s’en sont trouvées dramatiquement changées, se souvient Rodrigue Chartier, qui y travaille depuis 44 ans. « Les employeurs se sont pris en main et ont changé l’environnement du tout au tout. Ils étaient imputables, alors ils ont changé les processus, les équipements », dit celui qui est maintenant président du syndicat qui représente les travailleurs de la mine Jeffrey, le Syndicat national de l’amiante d’Asbestos.

***

L’amiante est à l’origine de près d’un décès de travailleur sur deux causés par des maladies professionnelles. La période de latence étant de 20 à 40 ans pour le développement de ces maladies, ces travailleurs ont été vraisemblablement exposés dans les années 1970 et 1980. Les mineurs ne représentent que 30 % des travailleurs indemnisés par la CSST pour cette raison. L’INSPQ a déjà démontré qu’une grande proportion des maladies liées à l’amiante n’est jamais déclarée. Par exemple, les cas de mésothéliome reconnus comme maladie professionnelle ne représentent que 21,4 % de l’ensemble des cas enregistrés au Fichier des tumeurs entre 1975 et 2002.



Décès
de travailleurs/amiante
Pourcentage
des décès de travailleurs
20079646,4 %
20088543,6 %
200910255,1 %
20109042,3 %

Source : CSST, août 2012
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Cordialement,
Alexandre

Sunday, August 19, 2012

Carte des nouvelles mines au Québec

Link: jobboom.com
Publié le 23 mai 2012 par Steve Proulx

Les annonces de construction de nouvelles mines et d’agrandissement de plusieurs autres existantes ont été nombreuses au Québec. Afin de voir où nous en sommes rendus, le Magazine Jobboom a recensé tous les grands investissements miniers annoncés ou entrepris ces dernières années. Il y en a pour au moins 26 milliards de dollars. Cela demeure peu en comparaison du projet hydroélectrique de la Baie-James dans les années 70, qui, en valeur monétaire d’aujourd’hui, représentait un investissement colossal de près de 37 milliards. 



BEAUFOR (Richmont)
Statut :
mine active
Type :
souterraine
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
120
Ouverture :
1933
Investissements :
80 millions $
En 2012, des investissements de 80 millions sont prévus.
CANADIAN MALARTIC (Corporation Minière Osisko)
Statut :
mine active
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
550
Ouverture :
2011
Investissements :
1 milliard $
La mine a coulé son premier lingot le 13 avril 2011. Depuis, elle a le vent dans les voiles. Osisko prévoit une production de 700 000 onces d’or pour 2012.
LAC BLOOM (Cliffs Natural Resources)
Statut :
mine active
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Fer, fer et titane
Nombre d’employés :
290
Ouverture :
2010
Investissements :
1,3 milliard $
L’exploitant a annoncé un projet total de 1,3 milliard $ pour doubler la production annuelle de la mine d’ici 2016. 600 millions $ seront investis cette année.
LAC HERBIN (Corporation minière Alexis)
Statut :
mine active
Type :
mine souterraine
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
105
Ouverture :
2008
Investissements :
n.d.
La mine a dû mettre sur pied un programme de redressement en juin 2011 pour faire face à des problèmes d’exploitation.
LAC TIO (Rio Tinto Fer et Titane)
Statut :
active
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Fer, fer et titane
Nombre d’employés :
270
Ouverture :
1950
Investissements :
200 millions $
Les investissements de 200 millions $ réalisés en 2011 permettront de poursuivre l’exploitation de la mine jusqu’en 2050.
LAPA (Mines Agnico-Eagle)
Statut :
mine active
Type :
souterraine
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
294
Ouverture :
2009
Investissements :
4,5 millions $
Agnico a annoncé en avril 2012 un investissement de 4,5 millions $ pour prolonger l’activité de la mine.
LARONDE (Mines Agnico-Eagle)
Statut :
mine active
Type :
souterraine
Gisement :
Or, argent, cuivre, zinc
Nombre d’employés :
794
Ouverture :
1988
Investissements :
300 millions $
Agnico a lancé un projet de développement de 300 millions $ pour prolonger la mine plus en profondeur.
MONT-WRIGHT (ArcelorMittal Mines Canada)
Statut :
mine active
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Fer, fer et titane
Nombre d’employés :
2 000
Ouverture :
1976 – Épuisement
du gisement prévu
pour 2040
Investissements :
2,1 milliards $
Un projet d’agrandissement du complexe minier de Mont-Wright et de Port-Cartier de 2,1 milliards $ permettra de faire passer la production annuelle de 14 à 24 millions de tonnes par an d’ici 2013.
NIOBEC (IAMGOLD)
Statut :
mine active
Type :
souterraine
Gisement :
Niobium
Nombre d’employés :
375
Ouverture :
1976
Investissements :
1,9 milliard $
IAMGOLD a annoncé un projet d’expansion estimé à 1,9 milliard étalé sur 46 ans. L’entreprise espère commencer la production commerciale dès 2016.
PERSÉVÉRANCE (Xstrata Zinc-Mine Matagami)
Statut :
mine active
Type :
souterraine
Gisement :
Zinc, cuivre, or, argent
Nombre d’employés :
235
Ouverture :
2008
Investissements :
n.d.

RAGLAN (Xstrata Nickel)
Statut :
mine active
Type :
à ciel ouvert et souterraine
Gisement :
Nickel, cuivre, EGP, cobalt
Nombre d’employés :
700
Ouverture :
1998
Investissements :
530 millions $
La minière a annoncé en 2011 un investissement de 530 millions pour des agrandissements. L’expansion créerait 70 emplois qui s’ajouteraient aux 700 actuels.
ARNAUD
(Investissement Québec et Yara International ASA, Mines Arnaud)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Apatite
Nombre d’employés :
200
Ouverture :
2015
Investissements :
800 millions $
L’usine que prévoit construire la minière pourrait produire 1,4 million de tonnes d’apatite par an. Yara, une multinationale norvégienne, s’est engagée à acheter 100 % de sa production.
B-ZONE (Quest Rare Minerals)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
et concentrateur
Gisement :
Éléments de
terres rares
Nombre d’employés :
190
Ouverture :
2016 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2041
Investissements :
565 millions $

BLACKROCK (Blackrock Metals)
Statut :
Projet minier
Type :
n.d.
Gisement :
Fer, fer et titane, vanadium
Nombre d’employés :
165
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement prévu pour 2028
Investissements :
600 millions $
La minière a signé en février 2012 une entente avec les Cris pour le prédéveloppement du gisement. L’entreprise prévoit produire trois millions de tonnes de concentré de fer par an.
BRACEMAC-McLEOD (Donner Metals et Xstrata Zinc)
Statut :
Projet minier
Type :
souterraine
Gisement :
Zinc, cuivre, or, argent
Nombre d’employés :
250
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2017
Investissements :
160 millions $

CREVIER (MDN)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Niobium, tantale
Nombre d’employés :
150
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2031
Investissements :
330 millions $
Selon les prévisions, la mine produirait 178 000 kilos de tantale et 1,8 million de kilos d’oxyde de niobium par année.
DSO (New Millennium Capital Corporation et Tata Steel)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Fer, fer et titane,
vanadium
Nombre d’employés :
235
Ouverture :
2012 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2027
Investissements :
n.d.

DUMONT NICKEL (Royal Nickel Corporation)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Nickel, cuivre
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2015 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2046
Investissements :
1,7 milliard $

EASTMAIN-ROSE (Corporation Éléments Critiques)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
et concentrateur
Gisement :
Lithium
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2030
Investissements :
270 millions $

ÉLÉONORE (Mines Opinaca, filiale de Goldcorp)
Statut :
Projet minier
Type :
souterraine
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
600
Ouverture :
2014 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2029
Investissements :
1,4 milliard $
Le projet a obtenu le feu vert du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs à la fin de 2011. La mine devrait produire environ 600 000 onces d’or par an.
FIRE LAKE NORTH (Champion Minerals)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Fer, fer et titane,
vanadium
Nombre d’employés :
475
Ouverture :
2015 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2055
Investissements :
1,4 milliard $

FRANCOEUR (Richmont)
Statut :
Projet minier
Type :
souterraine
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2011 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2016
Investissements :
n.d.
La mine, fermée en 2001, a été remise en activité en 2011.
GRANDE-VALLÉE (Orbite Aluminae)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Alumine
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2038
Investissements :
n.d.

HOPES ADVANCE BAY (Oceanic Iron Ore corporation)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Fer, fer et titane,
vanadium
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2016 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2041
Investissements :
3,7 milliards $

KÉMAG
(New Millennium Iron Corporation et Tata Steel Minerals Canada)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Fer, fer et titane,
vanadium
Nombre d’employés :
1 000
Ouverture :
2016 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2051
Investissements :
4,7 milliards $

LAC À PAUL (Phosphate Canada, filiale de Ressources d’Arianne)
Statut :
Projet minier
Type :Gisement :
Apatite
Nombre d’employés :
250
Ouverture :Investissements :
650 millions $

LAC McLEOD (Western Troy Capital Resources)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Cuivre-molybdène
Nombre d’employés :
250
Ouverture :
2015 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2024
Investissements :
210 millions $

LANGLOIS (Nyrstar Canada Corporation)
Statut :
Projet minier
Type :
souterraine
Gisement :
Zinc, cuivre,
or, argent
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2012 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2022
Investissements :
n.d.

MATOUSH (Ressources Strateco)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Uranium
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2020
Investissements :
n.d.

NUNAVIKk NICKEL (Canadian Royalties, filiale de Jien Canada Mining et Goldbrook Ventures)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
et souterraine
Gisement :
Nickel, cuivre
Nombre d’employés :
270
Ouverture :
2012
Investissements :
800 millions $

QUÉBEC LITHIUM (Canada Lithium Corporation)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
Gisement :
Lithium
Nombre d’employés :
200
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2028
Investissements :
200 millions $
Grâce à un prêt de 75 millions $ de la Banque Scotia, garanti par Investissement Québec, la minière pourra poursuivre la construction de la mine.
s (Stornoway Diamond Corporation et SOQUEM)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
et souterraine
Gisement :
Diamant
Nombre d’employés :
300
Ouverture :
2015 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2035
Investissements :
802 millions $
Il s’agira de la première mine de diamants au Québec.
VEZZA (North American Palladium et Mines Agnico-Eagle)
Statut :
Projet minier
Type :
souterraine
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2012
Investissements :
n.d.

WESTWOOD (IAMGOLD)
Statut :
Projet minier
Type :
souterraine
Gisement :
Or
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2013 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2029
Investissements :
332 millions $
IAMGOLD prévoit investir 332 millions $ dans ce projet minier d’ici 2013.
WHABOUCHI (Nemaska Lithium)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
et concentrateur
Gisement :
Lithium
Nombre d’employés :
n.d.
Ouverture :
2014 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2029
Investissements :
90 millions $
On prévoit y produire 202 000 tonnes de concentré d’oxyde de lithium par an, durant 25 ans.
ZEUS (Explorations Matamec)
Statut :
Projet minier
Type :
à ciel ouvert
et concentrateur
Gisement :
Éléments de
terres rares
Nombre d’employés :
221
Ouverture :
2016 – Épuisement
du gisement
prévu pour 2029
Investissements :
n.d.
Sources : Les mines actives et les projets miniers ont été répertoriés d’après des cartes publiées par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec (avril 2012)
Les données concernant le nombre d’employés et la production annuelle sont les plus récentes. Elles sont tirées du Rapport sur les activités minières – 2011 du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. Elles concernent l’année 2010 et peuvent avoir changé depuis.
Les données concernant les investissements et les projets en cours proviennent d’une revue de presse de l’activité minière au Québec en 2011 et 2012.
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Cordialement,
Alexandre